L'avion a pris son vol. Un obstacle surgit, long, impénétrable,
impassible. L'avion bute contre lui, cherche un autre endroit de passage, le
heurte dans l'espoir de le faire bouger ou d'ouvrir une brèche. Il cherche son
passage, l'avion... et tout d'un coup, il arrive à prendre la hauteur
nécessaire pour franchir l'obstacle ! Il arrive dans un ciel plus serein. Il se
pose sur un nuage.
Le bateau avance, sa voile gonflée par le vent. Il est empêché dans sa
course par trop de poids. Il se déleste petit à petit de ce qui l'alourdit, des
liens qui le retiennent. Il se débarrasse de chaînes et de boulets. Dans un ultime ahanement, il
parvient à son but : la voile se retourne et laisse apparaître la terre où l'on
accoste.
Une vache court, émue, vers le lieu où toutes les autres vaches se sont
rassemblées. Elle se fraie un passage. Les autres s'écartent. Apparaît la
nouvelle créature.
Le moulin soupire, respire fort, souffle, fait avec lenteur quelques
mouvements rythmiques de tours de manivelle. Un effort progressif ouvre son
tiroir. En sortent deux pince-à-linge qui se mettent à pleurer, puis viennent
s'agripper à sa manivelle et tètent bruyamment.
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